Les devoirs à la maison
sont une préoccupation pour nombre d’entre vous.
L’équipe enseignante a fait ce document pour vous aider à y voir plus clair.
Ce ne sont que quelques conseils, sans prétention d’exhaustivité.
Les textes officiels (1956)
« Dans les classes élémentaires, le travail scolaire à faire à la maison est limité : les devoirs écrits sont proscrits ; par contre, des lectures, des éléments à mémoriser peuvent constituer le travail proposé aux élèves ».
Quels devoirs ?
Donc, d’après les textes, les devoirs sont généralement :
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de la lecture,
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des éléments à mémoriser : mots, poésie, leçons, règles, tables de multiplication…
Pourquoi des devoirs ?
Votre enfant a besoin de vos encouragements et de votre soutien. Il a aussi besoin que ses parents s’intéressent à ce qu’il fait ou a fait à l’école.
Pour l’enfant, ce travail personnel est une phase d’appropriation des savoirs.
Les devoirs sont avant tout un apprentissage progressif qui augmente d’années en années, l’enfant construisant peu à peu une autonomie en apprenant à s’organiser, à gérer son temps, à planifier son travail.
Pour vous, parents, c’est un signe de l’évolution de votre enfant, de ses éventuelles difficultés. C’est le moment privilégié où vous lui montrez que vous avez de la considération pour ce qu’il fait.
Les conditions pour faire les devoirs ?
- être régulier : il faut apprendre à l'enfant à travailler régulièrement.
la régularité et la stabilité sont importantes pour la construction de votre enfant
- travailler dans le calme : sans musique, ni télévision, ni à côté du frère ou de la sœur qui est en train de jouer.
- Quand : Donnez-lui le choix de ses heures. Certains enfants préfèrent travailler après leur goûter ou après avoir joué un peu. Mais faire attention à ne pas décaler l’heure du coucher.
Combien de temps ?
Difficile à dire, tous ne travaillent pas à la même vitesse.
Disons que 20-30 minutes en CP, CE1 et 30-40 minutes du CE2 au CM2 semblent une bonne moyenne. Au-delà de ce temps, il vaut mieux arrêter.
Si c’est un mercredi, ou le week-end, reprendre à un autre moment de la journée.
Comment ?
Ce n’est pas aussi simple que cela en a l’air. D’abord, il faut que vous, Parents, vous soyez calmes, pas pressés de finir et que vous ne le viviez pas comme une corvée, sinon comment lui, pourrait-il prendre du plaisir à apprendre ?
Pour les poésies, tables, mots : c’est un travail de mémorisation.
Différentes techniques s’offrent aux enfants : écrire sur différents supports, répéter, épeler , mimer, chanter...
exemples :
les parents donnent le début d’un vers de la poésie, l’enfant donne la fin, …
à partir du tableau de Pythagore (table d’addition), l’adulte cache une somme, l’enfant la retrouve.
La mémorisation varie selon les enfants : elle peut passer par une phase visuelle (le voir écrit)ou auditive (se le répéter à haute voix, l'épeler ).
Trouver avec votre enfant la solution que fonctionne le mieux.
C’est un travail qui peut être intéressant de faire en plusieurs fois et non d’une traite.
Pour une leçon au cycle 2 :
L’apprentissage par cœur n’est pas forcément une bonne chose, bien au contraire !
Les devoirs à ce niveau là se résument à une activité de relecture active. L’important, c’est de comprendre et d’assimiler.
Pour une lecture :
En CP, la lecture se fait en 2 temps : le déchiffrage à tout prix en début d'année et puis à partir de février... le déchiffrage bien sûr mais aussi la compréhension de ce qu'on lit.
Pour les autres classes : deux procédures s’imposent.
Avec un élève sans difficultés :
- Après lecture de l’enfant, travailler le sens : dire en quelques mots ce qu’il a compris. nommer les personnages, les lieux, les actions…, retrouver les différentes étapes du récit.
Avec un élève plus fragile : l’adulte procède à une première lecture à haute voix, ce qui évite les difficultés de décodage, puis l'enfant lit et l'adulte l'aide à donner du sens à sa lecture comme précédemment.
Pour une leçon au cycle 3 :
Pour une leçon d’histoire par exemple, apprendre c’est comprendre la chronologie des événements, comment se sont déroulés les événements. Un élève qui récite par cœur mais qui ne sait pas remettre deux événements dans le bon ordre chronologique ne sait pas sa leçon ! Vous pouvez aussi aider votre enfant en l’invitant à visualiser mentalement les événements, les faits.
Pour une leçon de grammaire, sur le verbe par exemple, il s’agira essentiellement d’être capable de trouver le verbe dans une phrase, grâce aux explications ou astuces données dans la leçon.
Oui, mais…
Certains vont dire que cela est insuffisant.
« Mais cela ne suffit pas pour préparer nos enfants au collège ! », « Il n’y a pas assez de leçons ! »…
Et donc, de plus en plus de parents achètent livres et manuels pour faire « bachoter » leur enfant.
Ce n’est pas sans risque : dégoût de l’école, apprentissages erronés, mauvaises méthodes qui induisent des erreurs de construction de notions…
N’oubliez pas qu’enseigner est un métier et que cela ne s’improvise pas !
Faites confiance à l’équipe pédagogique de l’école.
…mais si je veux quand même l’aider ?
On vous encouragera à ne pas lui faire faire plus de devoirs mais par contre, vous pouvez, à l’occasion, et tant que cela reste un plaisir :
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l’encourager à lire (magazines, journaux, petits livres, albums)et à écrire.
C’est en lisant et en écrivant qu’on améliore sa capacité à comprendre, et qu’on
développe son vocabulaire.
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Regarder un documentaire de son âge avec lui.
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L’emmener au musée, voir une manifestation sportive
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Mettre en lien le travail scolaire et la vie quotidienne...
Bref, tout ce qui développera sa curiosité, son ouverture culturelle, son goût pour les choses nouvelles…